- recoiffer
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1 ♦ Coiffer de nouveau. — Pronom. Se recoiffer avant de sortir.2 ♦ Remettre une coiffure, un chapeau à. — Pronom. Il salua et se recoiffa.recoifferv.rI./r v. tr.d1./d Coiffer de nouveau.d2./d Remettre un chapeau à (qqn).rII./r v. Pron.d1./d Arranger de nouveau ses cheveux.d2./d Remettre son chapeau.⇒RECOIFFER, verbe trans.A. — Coiffer à nouveau, arranger, réparer le désordre d'une coiffure.— [Le compl. désigne une pers.] Le vent avait dérangé ses cheveux, on a été obligé de la recoiffer (Ac. 1935).— [Le compl. désigne les cheveux] C'est vrai que d'habitude je l'interrogeais avec entrain sur ses journées et que ce soir j'avais quitté mon manteau et recoiffé mes cheveux en silence (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 179).♦ Empl. pronom. réfl. Il faisait un vent du diable, qui me mettait les cheveux en l'air, et j'ouvrais ainsi la promenade, me recoiffant de temps en temps d'une main, embarrassée de l'autre par mon chapeau, mon maintien de cérémonie dérangé à chaque instant (LÉAUTAUD, In memor., 1905, p. 218).B. — Remettre une coiffe, un chapeau sur la tête de quelqu'un. Arrivée près de cette chère amie, quel spectacle m'a frappée! Je l'ai trouvée dans le plus grand désordre, sans bonnet, sans fichu, sanglotant, haletant (...). Je l'ai recoiffée, et j'ai voulu l'engager à prendre quelque nourriture (SÉNAC DE MEILHAN, Émigré, 1797, p. 1908).— P. anal. [Avec un compl. prép. de] Celui-ci le recoiffa [le faucon] de son capuchon (DRUON, Lis et lion, 1960, p. 320).— [Le compl. désigne une coiffe ou un masque] Après quelques libations, la troupe folâtre recoiffe perruques, cornes de vaches, mufles et groins, pour aller porter en d'autres lieux le même effroi (MENON, LECOTTÉ, Vill. Fr., 1, 1954, p. 43). V. amict ex. 3.— Empl. pronom. réfl. Tandis que les autres restaient découverts, il se recoiffa (Ac. 1935). [Avec un compl. prép. de] Il s'était d'abord mis à genoux en se tournant vers l'autel, puis se recoiffant de son bonnet et s'asseyant, il avait déplié son mouchoir (GONCOURT, Mme Gervaisais, 1869, p. 170).Prononc. et Orth.:[
], (il) recoiffe [-kwaf]. Ac. 1694: -coiffer ou -cœffer; dep. 1835: -coiffer. V. coiffer. Étymol. et Hist. 1555 trans. (RONSARD, Odes, Troisième Livre des Odes ds Œuvres compl., éd. P. Laumonier, t. VII, p. 44, Ode III, 62: elle ... Recoiffe sa tresse blonde); 1657 pronom. (SCARRON, Le Roman comique, II, X ds Œuvres, Paris, J. F. Bastien, 1786, t. II, p. 242). Dér. de coiffer, préf. re-. Fréq. abs. littér.:37.
recoiffer [ʀ(ə)kwafe] v. tr.ÉTYM. 1550; de re-, et coiffer.❖1 Coiffer (2.) de nouveau, réparer le désordre de la coiffure de (qqn). || Sa mise en plis ne tenait pas, elle a dû se faire recoiffer… — Pron. || Se recoiffer avant de sortir (→ Se donner un coup de peigne).2 Coiffer de nouveau (qqn), remettre un couvre-chef à (qqn). — Pron. || Il salua et se recoiffa, remit son chapeau.
Encyclopédie Universelle. 2012.